
Avec Heartstopper, Alice Oseman signe une jolie bande dessinée sur un amour naissant entre deux lycéens anglais. Une jolie petite histoire qui interroge sur la solitude d’un jeune homosexuel.
L’histoire
Charlie est gay. Ça, tout le monde le sait depuis l’année dernière où il a subi des persécutions après un outing sauvage. D’ailleurs, il ne sait pas d’où vient le tir. À peine commençait-il à s’assumer qu’il a dû faire face à un harcèlement violent.
Cette année, ça va mieux. Il est entouré de ses meilleurs amis qui le soutiennent. Et il a quelque chose qui ressemble à une relation avec un garçon de son lycée, Ben, bien mieux que ce à quoi lui pourrait prétendre.
Son quotidien s’écoule entre les cours et les baisers volés de Ben, quand débarque dans sa vie Nick, son nouveau tuteur d’un an son aîné. Bien sûr, il est hétéro. Ça ne mènera nulle part. Mais il ne peut s’empêcher de craquer pour ce garçon si doux avec lui…
Qui est Alise Oseman ?
Alice Oseman, née en 1994, est une très jeune autrice britannique de livres pour jeunes adultes. Sa carrière commence jeune avec la publication de son premier roman, Solitaire, en 2014.
Heartstopper est d’abord un comics publié en ligne sur Tapas.io et Tumblr. Il suit les personnages de Charlie et Nick, déjà présent dans son premier roman, Solitaire. Comme elle l’explique à la fin de son premier tome, elle avait envie de raconter cette histoire amoureuse qui l’intéressait tant depuis des années.
Comment a-t-il fini dans ma liseuse ?
J’ai vu passer le livre sur internet, mais c’est vraiment un post Instagram qui m’a convaincu :
Je me suis dit alors… pourquoi pas ?
Mon avis
Les dessins ne sont pas fou-fous. Clairement, on ne vient pas pour le crayonné, même si, je l’avoue, je serais incapable de faire un dixième de ce qu’elle fait. Mais j’ai personnellement eu beaucoup de mal à différencier Charlie, le personnage principal, et Tao, son meilleur ami, quand ce dernier ne porte pas son bonnet… Même si je ne suis pas physionomiste, ça reste un problème selon moi.
L’histoire n’est pas originale. Maintenant trop habitué à Adam Silvera dans le genre jeunes adultes, je m’attendais à voir des pulsions sexuelles ou un peu plus que des baisers au volume 3, mais non… Peut-être suis-je trop adulte. Au-delà de ce détail, je trouve l’histoire peut-être un peu trop surannée avec tellement de personnages gay-friendly – voire gay tout court –, que j’ai fini pas ne plus trop y croire. Le pire, ce sont peut-être les échanges tout droit sortis d’un manifeste pour l’acceptation de l’homosexualité.
Quoi qu’il en soit, j’ai lu les trois volumes en une journée. L’histoire est plutôt bien construite et j’ai passé un très bon moment avec ces personnages.
Si je dois me mettre à la place à la place d’un lycéen qui se sent seul dans un monde qu’il ne voit qu’hétérosexuel ou d’un garçon que sa sexualité tourmente, je trouve cette bande dessinée nécessaire. Elle rassure et donne de l’espoir. Elle montre les difficultés d’accepter l’autre qu’elle enrobe de positivité comme un bâton de barbe à papa – si vous me pardonnez l’analogie (et ce jeu de mots). C’est vrai que c’est trop sucré, mais des fois ça fait tellement de bien !
Bref, c’est une jolie petite bande dessinée parfaite pour un dimanche de confinement.
Devez-vous lire ce livre ?
Si vous avez un adolescent mal dans sa peau, laissez-lui peut-être un exemplaire dans le coin du salon. Il ira le chercher de lui-même. Si vous avez envie de vous lover dans votre triste jeunesse, goûtez-y sans regret. Si vous aimez les dessins bruts et les histoires torturées, évitez-vous l’hyperglycémie, vous aurez d’autres romans plus adaptés à votre goût.
Citation
Vous ne pouvez pas savoir si quelqu’un est gay d’après son apparence. Et gay ou hétéro ne sont pas les deux seules possibilités. Quoi qu’il en soit, c’est très impoli de spéculer sur la sexualité des gens.
Heartstopper, Alice Oseman.
Où le trouver ?
En bibliothèque ou librairie, neuf ou d’occasion, numérique ou papier, avec les informations suivantes : Heartstopper, tome 1, 2 et 3, Alice Oseman, Hachette, 2019.
Et pour les plus impatients (comme moi), directement sur Tapas.io ou Tumblr.
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Vous avez goûté à cette petite sucrerie ? Il vous a laissé un goût de reviens-y ou l’envie de boire une bonne bière ? Dites-moi tout en commentaire ! (En plus, ça rime !)
même si je reconnais les faiblesses que tu cites, j’aurais aimé avoir eu entre les mains ce roman graphique quand j’étais ado !!
Je suis d’accord avec toi !